Les Projections Cartographiques

L'impérialisme par la cartographie ...(avec les cartes !) | Pablita Faust, 19 juillet 2012, MEDIAPART

"J’ai aujourd’hui 27 ans. J’ai suivi l’enseignement public classique : primaire, collège, lycée. Et il y a quelques jours, je viens de me rendre compte que l’on m’a imposé une vision erronée de la géographie de notre planète, sans jamais que l’on m’informe sur la réalité des dimensions du monde. Jamais un professeur de géographie ne m’a mise en garde sur le trucage des cartes du monde que l’on nous présente habituellement.

(...) Bigre mais pourquoi donc nous donne-t-on à étudier une carte fausse ? Pour que nous soyons conscients de la grandeur de l’Europe et du monde occidental. Pour qu’inconsciemment les pays dominés acceptent leur domination(...)

(...) La science cartographique doit prendre en compte notamment: la superficie, les formes et la direction. La projection de Fuller apparue en 1946 semble être celle qui soit le plus neutre possible en écartant les ambigüités politiques et impérialistes.(...)"

Pablita Faust a raison: les cartes sont des représentations du monde, et la façon dont il est représenté dans nos manuels scolaires traduit des rapports de pouvoirs. Mais il n'existe pas de projection qui soit vraie ou fausse. Les projections sont calculées à partir de formules mathématiques qui transforme un ellipsoïde en plan : la surface du globe en est forcément déformée. La pertinence du choix de projection dépend de l'objectif de la carte.

On en distingue trois types : certaines permettent de conserver les surfaces terrestres (projections équivalentes), d'autres conservent localement les angles (projections conformes), d'autres encore les distances (projections aphylactiques).

On distingue également trois méthodes : cylindrique, conique et azimutale.

Quelques exemples ci-contre (l'animation se déclenche au premier survol de l'image et au clic sur les boutons) :